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La coccinelle est un insecte, un coléoptère de la famille des coccinellidés. Par sa forme et ses couleurs attrayantes, elle est l'un des rares insectes à attirer la sympathie de l'homme. La coccinelle est un petit prédateur.
La coccinelle se nomme de différentes façon selon les pays: "coccinelle" pour les Français, "Lady Bird" (mademoiselle oiseau) pour les Anglais, "Marienkäfer" (scarabé de Marie) en Allemagne, "catarineta" en occitan, ... et bien sûr elle est communément appellée "bête à bon dieu", c'est un insecte porte bonheur selon des croyances.
Elles sont le plus souvent de couleurs vives, tachés de noir sur fond rouge ou jaune, pour mettre en garde contre leur goût désagréable. De forme ovale, elle mesure entre 3,5 et 5,5 millimètres selon l'espèce.
Les coccinelles ont une forme hémisphérique, la partie la plus colorée de leur corps correspond aux deux ailes dures ( élytres = ailes antérieures transformées en étuis cornés rigides ) qui protégent les deux ailes membraneuses leur permettant de voler. La couleur rouge des élytres indique aux prédateurs un danger, en effet les coccinelles ont un sang au goût fort et désagréable, qu'elles peuvent faire sortir des articulations de leurs pattes lorsque se sentent en danger. Ces élytres sont généralement ornées d'un nombre de taches variable selon l'espèce et l'individu. On a crû à tort que ce nombre indiquait l'âge de l'insecte mais il n'en est rien. On peut observer chez cet insecte une variété de couleurs et de motifs impressionnants. Il existe en effet environ 3'000 espèces de coccinelles dans le monde, dont 90 en France. Alors que la morphologie générale de la coccinelle ne varie pas d'une espèce à une autre, les points situés sur les élytres 'indiquent l'espèce de la coccinelle. Chaque espèce est plus ou moins "spécialisée", s'attaquant à une proie précise, sur un végétal considéré. La coccinelle a 7 points est la plus fréquente.
Cycle de vie et métamorphose:
La métamorphose de la coccinelle se fait en 4 temps : oeuf, larve, nymphe et l'adulte. Au printemps, le mâle et la femelle s'accouplent. Au moment de pondre, la femelle choisit une feuille envahies de pucerons. Elle sy 'installe et commence à pondre ses oeufs ( entre 100 et 400 oeufs). Les oeufs sont de très petite taille et de couleur jaune. Au bout de sept jours les larves sortent. Les larves, fuselées, de couleur bleu métallique - grisâtre, ont un appétit extraordinaire et peuvent dévorer plusieurs centaines de pucerons pendant les 3 semaines que dure leur développement. Les larves grossissent à vue d'oeil puis elles se suspendent à une feuille. La nymphe ressemble à une larve recroquevillée, accrochée à une feuille par quelques fils de soie. Avant que la larve ne se transforme en coccinelle, il lui faut huit jours. Pendant ce temps, la larve grossit. Puis une coccinelle jaune se libère de son enveloppe.
Et en quelques heures, elle devient rouge avec plusieurs point noirs.
Habitat:
La coccinelle se rencontre principalement sur les arbres et arbustes, mais on la trouve également sur les végétaux herbacés des jardins. Elle mène, comme la plupart des coccinelles, une double vie : une vie active sur végétaux avec prise de nourriture, reproduction et accumulation de réserves au printemps, puis une vie ralentie en altitude, qui constitue une adaptation pour résister aux périodes défavorables, de l'été à l'hiver. Les coccinelles ont donc deux types d'habitats, ce qui explique leurs migrations de l'un à l'autre.
Alimentation des coccinelles:
Les coccinelles sont des prédateurs pour petits insectes, cependant certaines espèces sont végétariennes. Les coccinelles, larves et adultes, s'attaquent surtout aux pucerons et aux cochenilles. On dit qu'elles sont aphidiphages (c'est-à-dire qu'elles mangent uniquement des pucerons) mais selon leurs besoins et les conditions extérieures (climat et abondance ou non de pucerons) il lui arrive de manger autre chose: elles sont généralement polyphage (c'est-à-dire qu'elle ont un régime alimentaire varié). Elles peuvent en manger plus de cinquante dans une journée. Les coccinelles aident donc les plantes à se débarrasser de ces parasites. La coccinelle est un prédateur bien organisé: dans un premier temps, pour localiser au plus vite une colonie de pucerons, elle se déplace rapidement et en ligne droite. Puis, quand elle a détecté la colonie, elle se déplace lentement en virages successifs, en vue d'exploiter de façon maximale la colonie de pucerons.
Migration:
Les effets conjugués de l'absence de nourriture (en général, les pucerons disparaissent en été), et de l'augmentation des températures, incitent les coccinelles à passer l'été à la fraîcheur à des altitudes moyennes (600-800 m). Elles utilisent les ascendances des courants aériens qui leur permettent d'aller plus haut et plus loin, d'où des concentrations importantes de ces coléoptères dans certains endroits (plages, etc.). Ces rassemblements ponctuels laissent penser que les coccinelles sont en surnombre, alors que, globalement, leur population est en régression. L'automne venu, elles se réunissent à l'abri, sous des écorces d'arbres, interstices de rochers, etc. Elles entrent en dormance (hibernation) jusqu'à une hausse des températures moyennes, qui favorisera leur réveil, et leur reproduction. Lorsque les coccinelles adultes hivernent en des lieux humides (feuillages). Les coccinelles se mettent en groupe, serrées les unes contre les autres. Malheureusement durant cette période elles sont souvent attaquées par un champignon, le Beauveria. Ce dernier peut parfois détruire 70 % des effectifs.
Un insecte utile à l'homme:
La lutte biologique est une méthode de lutte contre les ravageurs des cultures, qui fait appel à des organismes vivants (prédateurs, parasitoïdes) ou à leurs produits (toxines bactériennes ou virales). Cette méthode permet d'une part la préservation des cultures, d'autre part le respect de l'environnement et enfin l'absence de substance nocives pour l'homme. La coccinelle est une prédatrice efficace fortement utilisé par l'homme pour protéger ses cultures. Cet "insecticide à 6 pattes" possède un appétit pantagruélique. L'adulte peut ingérer jusqu'à 100 pucerons par jour, la larve de dernier stade est encore plus vorace, pouvant ingérer jusqu'à 150 pucerons par jour (chiffre variable suivant la taille des pucerons et les conditions environnantes) La coccinelle (larve ou adulte) perfore sa proie (morsure) et y injecte de la salive chargée de suc digestif. Après quelques instants, il ne lui reste plus qu'à aspirer le contenu prédigéré de sa proie, n'en laissant subsister que la cuticule (c'est à dire la peau).
Une nouvelle variante de cet insecte, la coccinelle asiatique cause de gros soucis aux viticulteurs d'Amérique du Nord et maintenant plus récemment en Europe, où elle a commencé à se répandre en Belgique en 2002, pour gagner le Sud de l'Europe...
L'insecte se sent particulièrement dans les vignes où il rend des services appréciables, un seul spécimen pouvant détruire en une seule journée jusqu'à 270 pucerons. Mais le problème survient à l'automne, lorsque la saison des pucerons est passée. La coccinelle n'a plus de pucerons à se mettre sous la dent; il s'attaque alors aux raisins. Lors des vendanges, elle peut accidentellement, mais facilement atterrir dans le pressoir et par conséquent dans le vin. C'est alors une répugnante odeur d'arachide qui trahit sa présence.
En 2001, au Canada, ce ne sont pas moins d'un million de litres de vin qu'il fallut détruire en Ontario, à cause d'une invasion de ces coléoptères. Originaire de Chine, la coccinelle asiatique semble s'être établie à présent sous nos latitudes. En Suisse, elle a déjà été découverte (2007) dans 10 cantons sur 26. Le ministère de l'Agriculture d'Allemagne a demandé aux vignerons et aux agriculteurs de signaler sa présence. En réalité, seule une population d'environ 30 spécimens par grappe représente un danger pour le vin.
Les chercheurs canadiens expérimentent la vaporisation d'une brume de neige carbonique juste avant la récolte. Passagèrement hors d'état, la coccinelle tombe ainsi des grappes.
Une alerte a eu lieu sur la Côte vaudoise en 2007 où cette coccinelle asiatique pourrait passer l'hiver dans ce vignoble. Pour éviter ce redoutable faux goût dans nos vins, les stations Agroscope à Changins signalent que c'est la première fois en Europe qu'un insecte auxiliaire utilisé dans la lutte biologique se transforme en un organisme potentiellement nuisible pour l'agriculture.