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finger food

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Sur la planète Finger Food, l'avenir du sandwich est doré sur tranches.L'invention a beau être anglaise et dater du XVIIIe siècle, jamaiselle n'a été si présente et innovante en France. En 2003, il s'est vendu dansl'Hexagone 1,1 milliard de sandwichs (contre 720 millions en 1997). Le sandwichrépond prioritairement aux besoins dictés par nos nouveaux modes de vie: mangerrapidement et pas cher, tout en restant mobile. Mais ce même sandwich doitdorénavant remplir une fonction plaisir. L'occasion de constater qu'il existebien des alternatives gourmandes au sempiternel jambon-beurre et aux trianglesde pain de mie au goût douteux. En Europe, 3,2 millions de tonnes de produitsde snacking sont grignotés par an, et la France occupe la troisième place,derrière la Grande-Bretagne et l'Allemagne, avec 9,1 kilos par an et parhabitant. De quoi donner du grain à moudre aux sociologues penchés sur le«fractionnement de la prise alimentaire». Et des sueurs froides aux gastronomesnostalgiques des bons vieux repas mijotés.

Cet effet de zappinggustatif chatouille aussi la gastronomie, et de nombreux chefs de la nouvellegarde en pincent pour la finger food. Une façon de flairer l'air du temps, depiocher dans la société de consommation de nouvelles manières de table, quitteà bousculer la sacro-sainte trilogie entrée, plat, dessert. De véritables metsminiaturisés qu'on apparenterait à de classiques mises en bouche s'ilsn'étaient pincés du bout des doigts sur une plaque d'ardoise qu'on faitcirculer autour de la table. Le protocole guindé qu'on associe traditionnellementaux mises en bouche, devient avec les amuse-doigts, des avant-repas sont aussiconviviaux qu'un apéro entre copains.