Nicholas Maloney est un véritable Petit Prince du pinot noir, qui a fait ses classes en Bourgogne et signe parmi les plus brillantes cuvées du cépage que nous ayons vues et bues, en provenance des USA et plus précisément de la Californie.

Fils de viticulteurs originaires de Sebastopol, au cœur de la Russian River Valley (une zone tempérée proche du Pacifique, de premier ordre, qui abrite des domaines cultes tels Kistler, Joseph Phelps, Littorai), il a décidé de se lancer dans l’aventure après avoir accumulé les expériences dans les grands vignobles français. Il crée son domaine en 2010, en achetant des raisins à de petits vignerons locaux très bien situés et suivant scrupuleusement ses recommandations en matière de viticulture.

Mais en cave, c'est lui qui règne en maître, avec une approche qui a fait ses preuves : après des vendanges manuelles, les raisins sont macérés à basse température puis remontés à une température limitée à 25°. Ils sont cuvés avec un maximum de grappes entières (40 à 100%). Le vin est ensuite élevé 11 mois sur lies en pièces de chêne français avec 0 à 20% de bois neuf en fonction des cuvées et terroirs. Un seul soutirage est réalisé avant la mise, qui a lieu sans collage ni filtration, à l'ancienne. Sans chichi.

Grandement influencé par la Bourgogne qu’il connaît à merveille, il a mis en place une philosophie qui veut que chaque vin produit ici soit le reflet le plus pur et exact de son terroir et millésime. Ainsi, après avoir déniché de nouveaux grands terroirs, la gamme a logiquement évolué et la seule cuvée de Russian River du début - et qui existe toujours ! - a désormais été rejointe par d’autres sélections qui sont l’équivalent de Premiers ou de Grands Crus. Aujourd’hui, les vignerons bourguignons confondent ses vins avec les meilleurs crus de leur région. On peut même trouver ses crus à la carte d'une centaine d'établissements étoilés Michelin dans le monde, dont cinq 3***. Une performance.