Avec leur ami Michel Grisard, Béatrice et Louis Magnin ont formé et inspiré nombre de jeunes vignerons de Savoie, tout en étant des précurseurs d’une viticulture respectueuse de l'environnement. À eux trois, ils ont donc fixé des normes de qualité importantes pour les vins de Savoie et sont un peu les "parents" de la nouvelle génération, qui leur doit tant et les porte en retour très haut dans son coeur. Depuis ses débuts ou presque, Louis Magnin, dit "Lili", est secondé dans son travail à la vigne et de commercialisation par son épouse, Béatrice, petit bout de femme au caractère bien trempé, doté d'une force de travail et d'une énergie hors-du-commun et à qui il faut rendre hommage, car sans elle, Louis n'aurait jamais fait la carrière qu'il a faite. Elle est même devenue la "mascotte" du domaine ! Le domaine, familial par excellence, compte 8 hectares implantés principalement sur Arbin, dans la vallée de la Combe de Savoie, à proximité de la ville de Montmélian. Les Magnin sont certifiés depuis 2012 en agriculture biologique, mais ils ont mis en place depuis 2010 une viticulture en biodynamie. Adossés au massif des Bauges, sur le coteau d'Arbin-Montmélian, ils revendiquent la mondeuse en cru Arbin, mais produisent également du bergeron, donc de la roussanne, sur le cru Chignin ; de la Roussette de Savoie (ou altesse) et de la jacquère. Une grande variété de sols et une exposition sud/sud-est contribuent à la maturité des raisins, qui expriment alors la force de leurs grands terroirs. Les vignes sont conduites de façon traditionnelle, avec des plantations étroites de 8'500 pieds à l'hectare, une taille courte en cordons de Royat ou en gobelets pour les vieilles vignes. L'absence d'engrais chimiques, la limitation des traitements et le bannissement des anti-pourritures concourent à l'obtention de raisins sains et très typés par les terroirs qui les ont vu naître, tout autant qu'ils les ont nourri. Les vins qui en résultent sont impressionnant de plénitude, d'énergie et, il faut aussi le rappeler, dotés d'un potentiel de garde qui devient rare à l'ère des vins contemporains, pour ne pas dire modernes.