Domaine Tessier : une référence de Cheverny et Cour-Cheverny !

C’est le retour d’une ancienne sélection du CAVE, avec laquelle nous avons renoué l'an dernier ! Et printemps oblige, nous sommes ravis d'aborder les méandres de la Loire, vignoble de saison.

Le domaine Tessier compte 26 hectares. Il est implanté sur la route des châteaux de la Loire que sont Chambord, Cheverny, Blois et Troussay. Philippe Tessier a repris en 1981 la propriété que son père Roger avait créée en 1961. En février 2020, c’est Simon, son fils, qui lui a succédé. Le microclimat est ici influencé par la Loire et par les massifs forestiers de Cheverny, de Chambord et de Sologne. Trois types de sols sont mis en évidence : silico-argileux, silico-argilo-calcaire et graviers, le tout sur la roche-mère calcaire. Chacun de ces derniers donne des caractères particuliers, d’où l’intérêt de les assembler pour avoir des vins complets. Ici, deux appellations cohabitent : l’AOC Cour-Cheverny, un blanc produit via le cépage romorantin, variété locale, et l’AOC Cheverny qui se décline en blanc, rosé et rouge.

L’âge des vignes du domaine varie de 1 à 50 ans, avec les deux tiers ayant plus de 15 ans. La densité varie de 5'000 à 6'200 ceps à l’hectare. Les vignes jeunes et vigoureuses sont enherbées. Ailleurs, les sols sont labourés et cultivés. Apport unique de chaux et d’humus. Depuis 1998 le vignoble est certifié en Agriculture Biologique (contrôle ECOCERT). Dans les vignes, le refus d’intrants chimiques et le travail mécanique du sol visent à maintenir les sols vivants, avec une flore et une faune microbienne nombreuses et variées. De plus, les racines des ceps travaillent un peu plus en profondeur pour y puiser les éléments minéraux propres au terroir. Les rendements visés sont généralement 20% en dessous des maximas autorisés. Les vendanges manuelles permettent d’effectuer un tri rigoureux et une arrivée au chai de raisins entiers. Ainsi, la vinification peut se faire sans soufre, avant fermentation. Le travail dans le chai se veut dans la droite ligne de celui des vignes. A partir d’une belle matière, il suffit de surveiller les différentes phases de vinification, sans artifice technique. Là aussi, un minimum d’intrants : pas de levurage, pas d’enzymage, pas de correction chimique, mais beaucoup de vigilance et un suivi analytique précis et régulier. Juste un peu de soufre ajouté lors des assemblages de cuvée et à la mise en bouteille (moins de 50 mg/l au total). La filtration, jamais systématique, se veut la plus douce possible. 

Les Cheverny et Cour-Cheverny ici produits sont aujourd'hui génialement charnus, sensuels et parfumés. Ils expriment à merveille l’originalité de leurs terroirs et aussi celle de leurs cépages.